Ayant toujours été très attachée aux traditions et étant une grande amoureuse de ma famille, j’ai toujours rêvé d’acheter la maison de mes parents, celle dans laquelle j’ai grandi. Après plusieurs discussions, mon chum et moi avons convenu que la meilleure formule pour tous était de transformer cette maison familiale en bi-génération afin que nous puissions y vivre avec mes parents.
Je vous rassure, nous avons chacun nos maisons respectives et aucune pièce n’est commune, mais ça fait tout de même plus d’un an que nous vivons à huit pas l’un de l’autre, séparés par le garage.
De tous les avantages que je pourrais vous nommer de « vivre avec ses parents, sans vivre directement avec ses parents », la plus marquante et la plus importante est définitivement la relation d’aide entre notre famille et mes parents.
Mon chum vous parlerait probablement de mon père qui sort pelleter la cour pour nous aider, alors que mon père vous dirait que mon chum est toujours prêt à l’aider dans les rénovations. Ma mère vous dirait qu’elle est chanceuse de pouvoir manger mes pains aux bananes ou de traverser souper chaque fois que je fais de la pizza maison. Moi, je vous jure qu’elle me sauve la vie lorsqu’elle vient coiffer mes filles le matin.
Bénéficier d’un tel travail d’équipe au quotidien, c’est magique. Habiter avec mes parents permet même à mon chum et moi de sortir le soir pendant qu'ils surveillent mes enfants (qui dorment!) dans le confort de leur maison.
Mes parents ont toujours été très présents, mais il est évident que depuis un an, ils ont développé une relation hors du commun avec nous. Ils font partie de nos journées et je serai éternellement reconnaissante de leur présence dans la vie de mes enfants.
Grâce à eux, mes enfants se rappelleront pour toujours des bouts de pain volés chaque matin dans l’assiette de grand-maman et des marches jusqu’à la poste avec leur grand-papa. Je n’ai et n'aurai jamais assez de mots pour les remercier de tout l’amour qu’ils nous donnent et pour tous les souvenirs que mes enfants créent grâce à eux.
Toutefois, il faut savoir qu’ils sont plus souvent forcés de faire de la discipline. En voyant aussi souvent et en contribuant au développement de mes filles, il est évident que mes parents prennent part à leur éducation. Les phrases du genre « Chez grand-maman, tout est permis », ne s’appliquent définitivement pas à la vie de bi-génération. Il faut être à l’aise dans cette façon de fonctionner parce que la relation est différente, mais tout aussi riche!
Un autre point à considérer avant de se lancer dans ce mode de vie est la tenue du budget. En effet, puisque nous vivons sous la même adresse, tous nos comptes reliés à la maison sont en commun. C’est peut-être nous qui n’avons pas encore trouvé la bonne façon de fonctionner, mais il est difficile d’être au courant de nos dépenses à chaque fin de mois. Souvent, après quelques mois, nous devons nous asseoir pour regarder qui doit payer quoi et remettre les comptes à zéro.
Si vous songez à une maison bi-génération et que c’est une priorité pour vous de fermer votre budget à chaque fin de mois, vous devrez définitivement être organisés et prendre le temps de faire les comptes plus souvent.
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Pour terminer, évidemment qu’il faut bien s’entendre avec ses parents/beaux-parents. Habiter en bi-génération, ça peut être intense. Souvent, quand mon père est au chalet et mon chum au travail, ma mère et moi laissons nos portes ouvertes et sommes ensemble toute la journée. C’est notre façon de le vivre et vous trouverez la vôtre, mais il faut tout de même comprendre que vous serez avec vos parents/beaux-parents la majorité du temps et cette pensée doit vous rendre heureux, et non anxieux.
Je sais que ce n’est pas pour tout le monde, mais chez nous ça fonctionne et on se dit même qu’on ne pourrait plus vivre autrement!
Jessica Bessette
Photos : Jessica Bessette