Elles sont est un balado original de Noovo Moi qui donne la parole à des personnes ayant pour point commun d'avoir des parcours atypiques et parfois souffrants. Cet article se veut un complément de l'épisode 6 qui concerne la vie de femme sans enfant.
Merci infiniment à l'animatrice Mélissa Bédard et à ses deux invitées, Nina et Océane.
Ne pas vouloir ou ne pas pouvoir : une réalité similaire
Nina et Océane arrivent à la vie sans enfants par deux chemins différents : Nina sait, au plus profond d'elle et depuis son enfance, que « les enfants ne feraient pas partie de sa vie ». Aucune raison particulière ne l'a poussé à penser ainsi; elle n'a tout simplement jamais développé ce désir ou ce besoin. Océane, quant à elle, a appris une fois à l'âge adulte suite à la perte d'une grossesse qu'elle ne serait jamais capable d'avoir des enfants. Pour elle, ce choix a donc été imposé et a mené à un long deuil.
Ne pas avoir d'enfant ne signifie pas ne pas les aimer!
Un message que Nina et Océane souhaitent véhiculer à la population générale : ne pas être mère ne veut pas dire qu'elles n'aiment pas les enfants ou bien ne veulent pas en côtoyer, au contraire! Nina habite avec les deux adolescents de son conjoint et apprécie beaucoup la relation qu'elle a avec eux, même si elle n'a pas changé d'idée au sujet de la maternité.
Océane a une nièce qu'elle adore et souhaiterait avec son conjoint devenir une famille d'accueil, auprès d'enfants plus âgés. Il serait important de séparer les deux notions: les femmes qui n'ont pas d'enfants n'ont pas pour autant une aversion envers eux et ne sont certainement pas égoïstes!
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Dmitriy Ganin/Pexels
Se valoriser autrement
Les deux invitées affirment qu'elles sont très épanouies et assument pleinement leur vie. Océane se réalise parfaitement dans sa vie professionnelle, tandis que Nina apprécie le fait d'avoir pu prendre du temps pour elle et développer d'autres aspects. Océane parle d'équilibre : comme elle ne peut pas avoir d'enfant, elle arrive à faire autre chose que ses amis parents, par exemple de longs voyages d'aventure, mais l'inverse est aussi vrai.
Nina a conscience que si elle ressent un jour un manque, elle pourra rediriger cette énergie ailleurs, en faisant du bénévolat ou en s'impliquant auprès de gens dans le besoin par exemple.
Une vie quand même en marge
Ce que les deux invitées ont trouvé le plus difficile, c'est la pression sociale liée au fait de ne pas avoir d'enfants, venant de personnes qui n'arrivent pas à concevoir cette réalité. Les questions qui proviennent autant de l'entourage que des étrangers sont toujours blessantes, même si les deux femmes comprennent que les gens ne sont pas forcément mal intentionnés. Se faire dire qu'elles sont « anormales », par exemple, ne devrait pas devoir faire partie de leur réalité.
Le souhait des deux invitées, c'est simplement que les autres leur laissent vivre leur vie sans tenter de penser pour elles (« Tu verras, tu changeras d'idée, » a souvent entendu Nina, mais pourtant ce n'est pas arrivé) et sans présumer de leur manque.
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Une note sur Elles sont
Elles sont est un projet qui nous a énormément tenu à cœur comme équipe éditoriale, parce que nous considérons que ce sont des réalités difficiles, mais qu'il demeure nécessaire d'en parler.
Depuis le début du projet, et avant même sa réalisation, nous l’avons porté avec amour et espoir. Mais même en sachant à quoi nous attendre, nous avons été renversées par la puissance des épisodes. Ceci est dû d’une part à l’animation si fine, sensible, empathique et intelligente de Mélissa Bédard. Nous n’aurions pas pu choisir une meilleure personne pour piloter ce projet particulier! Mais c’est également dû aux personnes invitées si pertinentes, éloquentes et attachantes, qu’on aurait toutes envie de prendre dans nos bras. Loin d’être des victimes, elles présentent chacune à leur façon un modèle de courage et de résilience.
Elles sont est une série magistrale, que tout le monde devrait écouter sans faute et dont nous sommes extrêmement fières.
Écoutez l'épisode «Elles sont»: Vivre sans enfants
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